Notre guide nous a demandé d'être prêt à 7:00 du matin car il redoute un embouteillage dans le chemin situé dans la falaise, le Barranco wall. De nombreux passages nécessitent de se hisser dans la roche, à flanc de falaise, pour une seule personne à la fois et nous ne tardons pas attendre un groupe d'Américains très bavards que nous finirons par dépasser.
Une fois le sommet du Barranco wall atteint, nous effectuons une traversée orientée vers le sud et passant par une succession de montagnes russes jusqu'à descendre dans un ravin en zone méridionale ravagé par un incendie et atteindre le seul point d'eau environnant alimentant aussi Barafu Camp ; c'est un endroit avec beaucoup de charme, une belle végétation, abrité du vent et ensoleillé où il fait bon s'arrêter pour se réchauffer ; c'est aussi un lieu de rencontres car de nombreux porteurs viennent y puiser l'eau pour l'acheminer dans les camps avoisinants.
Puis c'est la remontée du ravin vers Karanga Camp à 4000m d'altitude pour la pause déjeuner sous la couverture nuageuse et son inévitable baisse de température. Nous effectuons ensuite le dernier tronçon pour atteindre Barafu Camp où nous serons à pied d’œuvre pour atteindre le sommet.
Nous croisons depuis quelque temps des panneaux d'information incitant à redescendre en cas de malaise prolongé dû à l’altitude. Après un diner vers 18h00, notre guide rempli son questionnaire habituel sur notre état de santé : taux d'oxygène à 71% pour nous deux, avec un rythme cardiaque en hausse pour compenser la baisse du taux d'oxygène : 108/mn pour mon amie et 75 pour moi qui bat habituellement à 54, pas de maux de tête, pas d'insuffisance respiratoire, pas de nausées mais début de diarrhée pour mon amie ce qui ne va pas simplifier le départ prévu à 23h30. Il nous reste très peu de temps de repos et nous attendrons en fait l'heure du départ de l'ultime étape sans véritablement dormir avec en prime le brouhaha des autres campeurs se prolongeant dans la soirée.